L’ouvrière du mois : Muriel Jasinski
« Je contribue concrètement à garantir la satisfaction de nos clients. »
Un goût certain pour le textile et les beaux ouvrages ! Et ce n’est pas qu’une histoire d’environnement familial. C’est aussi une question de choix. Ainsi, lorsque Muriel, toute jeune fille de quinze ans déclare : « J’en ai marre de l’école, je veux travailler et gagner ma vie ! », personne ne se met en travers de son chemin. Et elle sait se monter persuasive, puisque, le jour-même de son 16e anniversaire, elle débute son premier emploi et par là-même ce qui sera une longue carrière dans la confection : « Mon premier poste ? C’était au déclassage après la coupe. Cela consistait à trier les morceaux de tissus coupés et à les préparer pour la confection ».
Il est d’ailleurs symbolique de constater que, aujourd’hui, alors qu’approche la fin de sa carrière, Muriel occupe le poste exactement à l’autre extrémité de la chaine de confection : le contrôle qualité des articles confectionnés.
Entre les deux, que de chemin parcouru ! Des emplois variés, toujours dans le textile et l’habillement, souvent en finition : pose de pression, boutonnière, repassage, conditionnement, mais aussi une expérience dans la vente de prêt-à-porter… Des changements d’entreprises imposés par un environnement économique difficile pour le textile et l’habillement en France. Un peu de chômage donc, mais aussi un mariage (avec Philippe, coupeur professionnel) et des maternités.
Et puis, L’Ascenseur Confection, à bord duquel Muriel est montée il y a près de 20 ans (Déjà !). Dés le départ, chargée du contrôle de la confection, elle s’y est aussi formée à d’autres postes : coupe et matelassage notamment mais aussi en finition ainsi que sur quelques machines de confection. Car, vous l’avez compris, Muriel est de ces personnes qui pour apprendre, préfèrent l’atelier à la salle de classe.
Aujourd’hui, toute la production de l’atelier passe entre ses mains et n’en sort qu’avec sa validation : « Il s’agit de contrôler que le vêtement confectionné est bien conforme au dossier technique qui a été initialement validé avec le client et qu’il est donc bien conforme à ce qu’il a commandé. Il y a un contrôle visuel, un contrôle dimensionnel, un contrôle du niveau de finition et des quantités par taille ». Chaque vêtement est ainsi examiné, mesuré et épluché par Muriel, au propre comme au figuré.
« Pour exercer cette fonction, il faut un goût affirmé pour la qualité, ce qui implique de savoir observer, être rigoureuse, ordonnée, régulière et précise dans ses gestes. J’aime mon métier car je contribue concrètement à garantir la satisfaction de nos clients ».
Consciencieuse et méthodique, Muriel a aussi créé un système de d’identification de points de non-conformité potentiels, qui sont ainsi facilement repérés et identifiés par les couturières chargées de les corriger avant envoi au client.
« Depuis que je suis à l’Ascenseur Confection, j’ai vu évoluer notre confection, avec des vêtements toujours plus techniques, plus élaborés. C’est bien car ainsi je continue d’apprendre et de progresser ». Eh oui, à force de volonté, de rigueur et d’exigence, la jeune fille de 15 ans est devenue une professionnelle confirmée reconnue par ses collègues et son encadrement. Vous voulez une confidence : L’Ascenseur Confection adore.
Source : L’Ascenseur Confection
Crédits photos : Marie Dubrulle, L’Ascenseur Confection
Publié par Pascal Laise et Mathis Nouvel