L’ouvrière du mois : Béatrice Faillie
« La marche en avant comme fil conducteur ! »
38 ans ! Cela fait 38 ans que Béatrice est passionnée par son métier de couturière dans la confection et le vêtement. 38 ans d’un parcours jonché d’apprentissage, de succès mais aussi d’embûches. Comme beaucoup d’autres, me direz-vous ? Oui, c’est vrai, mais comme Béatrice le dit elle-même : « J’ai tracé ma voie avec un principe, la marche en avant. Ne jamais revenir en arrière ».
Une règle qui supporte néanmoins une petite exception. Car le premier emploi de Béatrice dans le métier prend la forme d’un job d’été, à l’âge de 16 ans… au sein de L’Ascenseur Confection, là où elle travaille actuellement depuis 2019 ! Elle se souvient bien de cette première expérience : « Je faisais de l’assemblage en surfil. C’était difficile car je débutais. Je n’arrivais pas à suivre ».
Sa volonté s’en trouve renforcée et dès la rentrée, elle se lance dans un CAP Couture – Industrie de l’habillement. S’ensuit un premier emploi dans la réparation d’auvents puis l’embauche au sein d’une société spécialisée dans le vêtement prêt à porter. C’est le début d’une longue carrière (« toujours dans la confection et le vêtement »).
Et Béatrice apprend, se forme ; sur de nouvelles machines, de nouveaux tissus, de nouveaux assemblages. Elle travaille également comme monteuse prototypiste… Et acquiert cette polyvalence qu’on lui connaît aujourd’hui et lui permet d’être à l’aise en préparation, à l’assemblage ou en finition. Elle a aussi des préférences : « j’ai un goût particulier pour le montage de vêtement avec doublure ; également pour le montage de col. Cela demande de la précision et de la concentration. J’aime bien. Et j’ai encore à apprendre » nous confie-t-elle.
Mais la vie n’est pas un long fleuve tranquille. La confection française est mise à mal et son entreprise est contrainte de réduire drastiquement ses effectifs pour passer la tempête. Avec un peu d’amertume après trente ans d’ancienneté, Béatrice monte dans la charrette… Mais ne baisse pas les bras !
La période qui suit est plus incertaine. Béatrice enchaine quelques emplois, toujours dans le prêt-à-porter et les grandes marques réputées, avant de retrouver stabilité dans le vêtement professionnel au sein de L’Ascenseur Confection. « C’est une approche différente de ce que j’avais connu jusque-là. J’ai ainsi appris des techniques nouvelles, par exemple pour la pose de poche cuisse ou le montage des braguettes, mis aussi le travail sur la ceintureuse. C’est ce qui est formidable avec mon métier. On apprend toujours et il se renouvelle sans cesse ».
Au fait, Béatrice, pourquoi ce choix d’un métier dans la couture ? La réponse vient rapidement, appuyée d’un regard narquois : « C’était ça ou la cuisine ! ». Éclats de rire ! Et Béatrice reprend, plus sérieusement : « À l’époque, pas si lointaine, le choix proposé aux filles était très limité, encore plus en milieu rural où l’offre de formation de proximité était elle-même très réduite. Heureusement, tout cela évolue. Mais n’allez pas croire que c’est un choix par défaut, car j’ai ainsi suivi les traces de ma maman qui a longtemps été couturière à Merville ». Une histoire de tradition familiale, en quelque sorte !
Et aujourd’hui, qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter, Béatrice : « J’aime mon métier et j’aimerai que la confection française retrouve enfin sa place et soit réellement valorisée, pas seulement dans les intentions. À titre personnel, je me sens bien au sein de l’équipe et j’espère pouvoir terminer ma carrière à l’Ascenseur, là où elle a commencé ». Nous aussi, Béatrice, car… Vous voulez une confidence : L’Ascenseur Confection adore.
Source : L’Ascenseur Confection
Crédits photos : Marie Dubrulle et Sylvain Malmouche pour L’Ascenseur Confection
Publié par Pascal Laise et Mathis Nouvel